"Non, ne fais pas ça!!"
Ce genre de phrase est quasi inévitable en tant que parent.
Et pourtant, nous avons appris que la négation est une formulation bien complexe pour notre esprit vif
Exemple: si je vous dis de ne surtout pas penser à un zèbre qui fait de la corde à sauter, vous allez avoir l'image mentale saugrenue de l'animal muni de la fameuse corde à sauter. C'est ainsi!
Mon fils avait mangé un yaourt au chocolat et s'en était donné à coeur joie. Heureusement, il allait directement au bain après le repas mais il fallait passer pas les escaliers aux murs blancs(ish.. )
Je lui dis "attention à tes mains, elles sont pleines de chocolat, tu ne les mets pas sur le mur"...
Et là, imaginez l'arrêt sur image. Il s'arrête en face du mur et au ralenti, les pose presque délicatement sur le mur.
"Non, tes mains, mon mur!!!!" Forcément, les mots ont fusé, je ne m'y attendais tellement pas (et pourtant!).
Il a relevé les mains, s'est retourné et a éclaté en sanglots (je m'y attendais encore moins).
Et c'est là que mes petites connexions neuronales ont enfin travaillé. J'ai compris que par la négation, je l'avais poussé à faire ce que je le disputais d'avoir fait et qu'il n'avais pas pu s'empêcher de le faire.
J'ai rigolé (quel ascenseur émotionnel!!) de l'absurdité de la situation et je me suis excusée de l'avoir disputé. Je l'ai pris dans mes bras (il valait mieux mes habits que le mur!!) et on est allé chercher de quoi nettoyer ensemble.
Ce n'est pas toujours simple d'utiliser la phrase affirmative pour éviter des situations mais c'est une gymnastique, un entraînement qui est intéressant.
Je me dis souvent "je préfèrerais qu'il ne fasse pas ça mais du coup, qu'est-ce que je peux lui proposer de faire à la place".
Mine de rien, cela apporte un peu plus de positif et de possibilités dans les propositions que nous faisons à nos bambins!
J'ai appris en formation que le compliment de ce que fait l’enfant n’était pas souhaitable dans la mesure où :
il pose un jugement de la part de l’adulte
il habitue l’enfant à dépendre de l’appréciation de l’adulte.
Ex : « Ah, c’est beau !!! »
l’enfant va chercher à reproduire cet effet chez l’adulte. Il va se dire « mon père était content quand j’ai fait ça, je vais le refaire ! »
Alors que ce que l’on souhaite (enfin, il me semble), c’est que l’enfant fasse PAR lui-même et POUR lui-même. « J’ai fait ça et ça me plaît ! Je vais le refaire ! » ou « Ah non, ça me plaît pas, je ne vais pas le refaire ».
Ok, la théorie, ça me paraît clair !
Côté pratique, ça se passe comment ?
En tant que pro, j’ai pas vraiment de soucis. J’ai bien acquis la « neutralité » et la question « retour à l’envoyeur ».
Ex : D’accord, tu as fait un dessin, tu as mis beaucoup de couleurs.
Ou : Et toi, tu le trouves comment ?
Mais alors, en tant que maman je tombe dans le panneau à chaque fois !!
« Mais c’est magnifique, c'est super !!! Tu dessines trop bien ! »
Je m’extasie devant ce que font mes enfants et je ne peux pas m’en empêcher
Dernièrement, je lisais le livre de T. Gordon « Eduquer sans punir »
Il parlait de ce qu’il appelle les « messages « je » ».
« Le message « je » communique nos sentiments à l’enfant sans porter de jugement de valeur. Cette différence est cruciale, car dans le compliment, c’est le jugement de valeur qui cause des difficultés. »
Je dis souvent à mes enfants que je préfère « je ne trouve pas bon » plutôt que « c’est pas bon ». De la même façon, j’essaierai de dire « je trouve ça magnifique » plutôt que « c’est magnifique ».
L'idée est donc de dire "mon avis est que.." plutôt que "c'est" comme un constat absolu
Donc, merci Thomas de m’avoir trouvé une solution pour exprimer mon enthousiasme sans pour autant porter un jugement de valeur !!!
Et vous, comment réagissez-vous quand ils font un truc formidable (ou horrible ) ?
Quelle astuce avez-vous pour ne pas porter de jugement ?
Cela fait quelques temps que je me penche sur la question du sommeil chez les enfants.
C’est une question centrale bien entendu pour les jeunes parents.
Qui n’a jamais eu de problème de sommeil avec son enfant ? Bien sûr il existe des bons dormeurs et les parents ont bien de la chance mais d’après mon expérience et mes lectures, ce n’est pas la majorité des cas.
Etant confrontée à des difficultés moi aussi, j’ai voulu me replonger dans la théorie pour prendre un peu de recul. Les conseils donnés aux autres ne sont pas toujours faciles à appliquer à soi-même. #parentsimparfaits
J’ai donc repris le livre du Dr Rosa Jové « Dormir sans larmes » et j’avais envie de partager des éléments de son livre fort intéressant. Ca pourrait servir à beaucoup.
Tout d’abord, lorsqu’il y a problème de sommeil, il est important d’évaluer la situation.
Ok, on est d’accord.
Ca paraît basique mais lorsqu’on est fatigué, à bout de nerfs, juste à bout de tout en fait et bien, ce n’est pas si facile que ça d’évaluer la situation !!!
Donc, soit vous arrivez à vous poser, à trouver l’énergie nécessaire pour activer votre cerveau en manque de sommeil et à analyser ce qui se passe de manière objective.
Soit vous m’appelez !
R. Jové énumère 4 raisons générales liées à un problème de sommeil :
- une erreur d’interprétation
- un manque d’informations
- une mauvaise synchronisation des rythmes
- des complications inutiles
Je ne développerais pas ces éléments aujourd’hui mais l’essentiel réside dans la prise de recul vis-à-vis d’une situation qui peut paraître insurmontable et qui peut s’avérer correspondre en fait aux besoins de votre bébé, votre enfant à ce moment de sa vie…
Quelles solutions ? Quelles réponses à donner à cet enfant sans m’épuiser ? Comment répondre aux besoins de mon enfant sans délaisser les miens ?
Le sujet est tellement vaste qu’il fera l’objet d’articles à venir sans nul doute, alors… en attendant, prenez soin de vous, reposez-vous où quand et comme vous pouvez.
Il s’agit d’un des thèmes abordés lors des cycles Vivre et Grandir Ensemble que j’anime pour les parents. Comment la joie pourrait être plus présente au sein de la famille et dans notre quotidien ?
Lorsqu’on est parent, nous essayons de répondre aux besoins de sommeil, de faim, d’activités de nos enfants. Il faut prévoir les courses, les repas, les sorties, le bain, le lavage de dents, le coucher et j’en passe. On peut vite se laisser happer par l’organisation, la logistique. Et on s'entend dire et répéter « mets tes chaussettes » « non, je dois préparer le repas » « mais t’es pas encore à la douche ? »…
Depuis mercredi, je suis bloquée du dos et j’ai été très gênée dans tous mes mouvements. La douleur et l’inconfort m’ont rendue très agacée et impatiente pour tout. Du coup, le quotidien et les échanges avec mes enfants sont devenus tendus. Il n’y avait plus la complicité, les rigolades et les discussions habituelles. Je ne dis pas qu’on se fend la poire à longueur de temps mais c’est plus détendu.
Quand j’ai eu moins mal et que j’ai été plus disponible, nous avons repris naturellement nos petits délires habituels qui ne font rire que nous Et j’ai réalisé une fois de plus, l’importance de ces instants de joie pour des relations apaisées avec nos enfants.
Ici, on aime bien chanter n’importe quoi en inventant des paroles en fonction de ce qu’on est en train de faire par exemple.
On met la musique à fond et on danse.
J'essaie de leur aspirer les pieds quand je passe l'aspirateur
Je dis « cappu » ils répondent « ccino » et ensuite Effi dit « poisson » et on répond « panés » ou « d’avril » ou les deux.
Et on se fait des câlins, beaucoup de câlins pour toutes les occasions.
Et vous, quels sont vos moments de complicité ? Qu’est-ce qui vous reconnecte les uns aux autres ?
La semaine a été éprouvante, les enfants sont tendus. Ils ne voulaient pas aller à l'école ce matin et le retour était décharge d'émotions+++
Quoi de mieux que mettre la musique à fond et se défouler en dansant !!
Et voilà, le weekend peut commencer un peu plus joyeux
Et vous, comment commencez-vous le weekend ?
Ce matin, je suis allée au parc de jeux avec les enfants. J’ai assisté à une scène où une adulte a fortement disputé un enfant qui avait jeté des graviers. Outre le fond et la forme de l’intervention de cette professionnelle sur lesquels j’essaierai de ne pas m'étendre, j’ai été interpelée par une attitude plus que particulière :
Pendant qu’il se faisait gronder, l’enfant voulait porter ses mains à sa bouche et l’adulte l’en empêchait en lui baissant les bras à plusieurs reprises.
La première chose dans cette situation, c’est que l’adulte se place en « éducateur », ou devrais-je dire en « dresseur » afin que l’enfant ait peur et ne reproduise plus le comportement qui lui a valu la réprimande.
Les neurosciences (merci Catherine Gueguen) nous montrent que les hormones de peur entravent le bon développement du cerveau de l’enfant.
Je n’imagine pas le taux de cortisol que cet enfant devait avoir dans son petit corps face à cette personne deux fois sa taille mais je pense que son cerveau devait être en alerte rouge.
Face à cette situation de stress intense, quel recours a l’enfant ?
Depuis sa naissance et même avant, l’enfant a un moyen de s’autoréguler : par la SUCCION.
La succion est un besoin de base chez l’enfant et sa fonction est essentielle dans son développement. Téter n’est pas qu’alimentaire, il permet de calmer l’enfant, ça le rassure et le tranquillise. Réconfort et apaisement, voilà ce que cherchait cet enfant en voulant mettre les mains à sa bouche.
L’enfant cherche la succion afin de faire baisser son stress. Ce n’est en aucun cas de la provocation (la dame l’interprétait peut-être ainsi) mais seulement un moyen naturel de réassurance.
Cela ne veut pas dire que j’encourage l’enfant à passer sa journée avec la tétine dans la bouche ou qu’elle fasse bouchon dès qu’une émotion forte arrive, mais laisser l’enfant trouver ses propres stratégies face à certaines situations me paraît important.
Et bien entendu, faire preuve d’empathie et encourager la coopération de l’enfant plutôt que de le contraindre, ce serait top !
Et chez vous, quels moyens ont vos enfants pour s'apaiser?
" Faire autrement.
Ça ne veut pas dire laisser tout faire. L'adulte donne des repères, un cadre mais il le fait avec empathie et bienveillance. "
Sacré challenge !
- Prendre conscience que le cerveau de notre enfant est immature, qu'il n'a pas les moyens de calmer la tempête émotionnelle qu'il vit.
- Prendre conscience de ce qui se joue chez moi, les émotions que moi je vis quand mon enfant vit des émotions fortes.
- Maintenir le cadre avec empathie et bienveillance.
Seulement ça...
Et ne pas (trop) culpabiliser quand nous n'y arrivons pas.
Alors, cette rentrée ?
Le sentiment global des enfants ? Des parents ?
Ici, on était trop bien en vacances, on en a bien profité et je crois qu’on peut dire que la rentrée est globalement bien acceptée. Ma grande était contente de retrouver ses copines, mon garçon n’était pas très motivé mais content quand même. Et moi ?...
Cette fin d’année était très chargée et je suis plutôt contente de débuter une nouvelle année scolaire. J’ai plein de projets pour vous, plein de choses à vous proposer et je suis super enthousiaste pour ça . Je suis rechargée à bloc avec ces vacances au top, trop fière de l’équipe formée avec mes loulous et de notre périple à l’île de ré (on ne parlera pas du retour Hmm Hmm...). J’aurai sûrement l’occasion d’y revenir, de vous raconter mes aventures et mes galères.
J’ai envie pour débuter l’année, de vous proposer une rencontre, un atelier pour les parents sur LA RENTREE -et oui, c’est d’actualité.
Comment ça se passe pour vous, pour vos enfants ? Quelle organisation, quelles difficultés, astuces, lâcher prises et "pétage de câble" vous (et vos enfants) vivez ? Quel que soit l’âge de vos enfants, c’est une nouvelle année qui débute pour eux. Comment allez-vous l'appréhender?
On pourra en parler ensemble en toute convivialité (comme d’hab') le mercredi 6 octobre à partir de 19H.
A bientôt
Hello!
Avec cette rentrée, je voulais vous demander comment se passaient les « séparations ».
Et en général, vos enfants arrivent-ils à être seuls ? Quelle distance y a t’il avec vos enfants ? Pots-de-colle ? Indépendants ?
Je suis en train de lire un livre qui s’intitule « L’incapacité d’être seul, essai sur l’amour, la solitude et les addictions » de Catherine Audibert et j’avais envie de partager avec vous un passage concernant les enfants :
"Le concept de capacité d’être seul.
(…)
La question se déplace alors sur la capacité de la personne qui s’occupe de l’enfant à lui permettre, même tout-petit, de jouir de son être-seul, par une certaine qualité de présence.
La capacité d’être « seul en présence de » est, de la sorte, la façon dont les bébés et les jeunes enfants peuvent s’abandonner, se détendre, rêver ou, en grandissant, se concentrer au contraire sur une activité qui est la leur, comme jouer dans la créativité sans être débordé par leur excitation, et plus tard apprendre sans être accaparé par la présence ou l’absence de l’adulte. Elle dépend en grande partie de la fiabilité du tout premier environnement de l’enfant, qui permet à celui-ci de pouvoir l’oublier un temps pendant lequel il est tourné vers sa vie personnelle. La capacité d’être « seul en présence de » confirme que l’enfant réalise une relation à lui-même, et pour Winnicott cette « relation au moi » n’est possible que s’il y a eu un environnement « suffisamment bon », c’est-à-dire une personne qui sait s’identifier aux besoins du bébé, sans lui imposer des temps d’absence trop longs pour ses capacités à la tolérer et sans empiéter sur sa personne dans les temps de présence."
Je n'ai pas réussi à raccourcir la citation! Je trouve tout intéressant...
L'idée est donc de trouver la juste distance de présence à l'enfant afin qu'il ait la sérénité suffisante pour aller vivre et explorer le monde qui l'entoure.
Winnicott vous a pas trop assomé? Qu'en pensez-vous? Borring, interesting?
PS: ma fille est le petit point au milieu de la photo
L'autre jour, j'ai mis le CD du Petit Prince et j'ai entendu dire "et si tu es gentil, je te donnerai..."
J'ai trouvé bizarre cette condition qui apparaissait soudain: "si tu es sage alors tu auras ça... "
Cette attente revient souvent dans nos discours d'adultes envers les enfants (uniquement. Ça ne nous viendrait pas à l'idée quand notre conjoint nous demande quelque chose de mettre cette condition) ?
Et puis, est-ce vraiment si important, nécessaire qu'un enfant soit gentil, sage ?
Est-ce un "critère de réussite" de notre éducation lorsque nous avons des enfants gentils ? J'espère que non !!
L'enfant n'a rien fait de particulier mais pour obtenir quelque chose, il doit être gentil. C'est l'attente qu'on a de lui, comme en toile de fond. On le veut sage comme une image.
Mais quelle tristesse ! Les enfants sont insouciants et authentiques. Pourquoi ne pas les laisser faire leurs expériences, tranquilles, libres, joyeux, vivants.
Bon, j'espère m'emporter et que c'est ce que nous faisons la plupart du temps. Que nous formulons cette attente plus par automatisme et reproduction que par réelle attente.
Je finirai donc ma petite réflexion partagée en vous invitant à faire attention à nos mots et à leur cohérence vis-à-vis de ce que l'on souhaite transmettre à nos enfants.
Et pour vous, c'est important que votre enfant soir sage ? Et vous d'ailleurs, êtes-vous sage et gentil ??
La méditation ou comment faire pause et se recentrer sur là maintenant.
Parmi vous, y en a-t-il qui méditent?
J'invite tous les parents à s'y mettre pour arriver à mieux gérer quand c'est la tempête à la maison et qu'on a envie de faire tout valser : les jouets, les gamins, le conjoint et même le chien.
Souffler, respirer et reprendre un peu plus serein